Dinons comme dans un livre ...Tout sans Gluten de Cléa

Aline est en passe de devenir la cobaye officielle de mon challenge perso "Dinons comme dans un livre" ! Comme elle avait bien aimé notre dîner sur ce thème la dernière fois,(ICI) j'ai récidivé hier soir en nous préparant un repas 100% issu de l'encyclopédie gourmande Tout sans Gluten de Cléa.

Je vous le disais là CLIC , je ne suis pas particulièrement sensible à la question du sans gluten, mais c'est la curiosité qui m'a poussée à suggérer au Père Noël ce livre, d'autant que j'aime la cuisine et les suggestions gourmandes et saines de Cléa, ce qui me rassurait sur les résultats à venir dans mon assiette.

Notre pote Olivier, passé à l'improviste pour l'apéro, et alléché par les petits plats en cuisine (et la bonne compagnie !) s'est prêté au test également en restant jusqu'au dessert (et bien au-delà !). C'est donc à 4, dont aucun intolérant au gluten, que nous avons dîné.

Si il y a un chapitre spécial apéro avec 12 recettes variées, une multitude d'autres peuvent tout à fait être servies à ce moment crucial de début de soirée. Disciplinée, j'ai pioché dans le chapitre adéquat et choisi les allumettes salées citron-chia (page 150) et les sablés salés matcha-sésame (page 150), pour 2 raisons absolument inverses, j'adore le citron, et je n'aime pas le thé matcha.

Étrange de choisir une recette avec l'ingrédient que l'on n'aime pas ? Pas faux, mais ... on en avait discuté avec Aline et elle n'en connaissait pas le goût, donc une bonne occasion de lui faire goûter / je ne l'ai toujours cuisiné qu'en sucré, donc va savoir, peut-être qu'en salé, c'est mieux / j'ai un sachet entamé, et comme ça m'a couté un bras, autant en faire quelque chose !

Alors, bilan ?

Et bien c'est franchement pas mal. Je ne suis pas devenue une adepte du thé matcha, mais ça passe mieux qu'en sucré pour moi. Le goût est original, les convives ont apprécié, sans se ruer dessus pour autant, il en est resté pas mal quand même. Je crois que c'est dû au fait qu'ils sont excessivement salés, je vous conseille donc de réduire (de moitié ?) la quantité de sel préconisée. D'un point de vue pratique, facile à faire, ils ne gonflent quasiment pas à la cuisson et conservent comme vous pouvez le voir sur la photo leur forme. Vous pouvez donc sortir vos emporte-pièces tarabiscotés.

Pour les allumettes au citron, idem, elles gonflent un peu mais pas trop. Par contre Cléa suggère d'étaler la pâte en un rectangle à découper ensuite en une trentaine d'allumettes à séparer ensuite. Cette dernière étape n'est pas simple avec ce genre de pâte. La prochaine fois, je pense que je procèderais par petits morceaux de pâte afin d'avoir moins à bouger les allumettes ...qui deviendront peut-être d'ailleurs plutôt des petits rectangles, plus faciles à toaster.

Oui, à la base, ce sont des allumettes à croquer comme telles. Mais en dressant la table d'apéro, chéri-chéri et moi n'avons heureusement pas résisté à la tentation, et hop croc pour goûter. Un biscuit plus moelleux que croquant et hyper citronné. Je voue une passion au citron, mais quand même, là c'est violent et étrange pour un apéro. Du coup, j'ai improvisé rapidos une préparation "marine" à toaster dessus (thon au naturel + mayo légère citronnée + algues en paillettes et un peu de poivre). L'accord entre les 2 était vraiment parfait, à refaire.

Je pense que le goût citronné varie beaucoup fonction de la quantité de jus du citron utilisé, le mien fut très productif. Peut-être que ça a aussi joué sur la texture ? Pour un peu plus de croustillant la prochaine fois, soit je prolongerais la cuisson d'une minute ou 2, soit je laisserais refroidir les biscuits dans le four éteint mais encore chaud.

Les blinis de pois chiche aux herbes, qui ouvre page 127 le chapitre sur la farine de pois chiches m'ont fait de l’œil. Je les ai donc proposés en entrée, chauds et servis simplement avec une tranche d'un bon saumon fumé bio. ça s'harmonisait parfaitement. Ils sont vraiment savoureux et moelleux à souhait.

Franc succès auprès de nous 4 !

A refaire, d'autant qu'en préparant la pâte avant, la cuisson minute au moment de servir ne vous fait pas perdre trop de la conversation de la fin d'apéro ... Et reste aisée, un verre de Porto à la main ;-)

Le repas s'est poursuivi avec le risotto coco et butternut (page 167) du chapitre céréales sans gluten. On retrouve là la préparation classique d'un risotto, mais avec beaucoup de légumes, et c'est délicieux. Au début, puisque là est mon challenge (cuisiner exactement la recette sans changement), j'ai respecté les quantités tout en ayant un doute sur celles de bouillon et d'épices.

Au final, j'ai dû doubler la quantité de bouillon pour obtenir une cuisson parfaite du riz et de la butternut, et j'ai ajouté du garam masala car c'était trop fade pour nous et doubler le lait de coco. Mais là, c'est une question de goût et d'habitude ! Nous avons l'habitude de manger une cuisine assez épicée (et non pimentée), riche en oignons, gingembre, poivre etc. ce qui explique que j'ai besoin de forcer un peu les contrastes. Je garde l'idée du risotto à base de butternut, mais la prochaine fois, je préparerais une base aromatique plus corsée avec plus de gingembre, curry, oignon, ail, garam masala, galanga dès le début, quitte à adoucir avec un peu plus de lait de coco à la fin si besoin.

En ce qui concerne la quantité de butternut, c'est assez suggestif parce que Cléa dit "1 petite butternut". A partir de quand on n'est plus petite ? Pas d'inquiétude, ça n'a pas trop d'importance, de toute façon, c'est bon. 

Quoiqu'il en soit, nous nous sommes vraiment régalés.... et comme le plat est très copieux, il nous en reste pour une prochaine fois.

Un repas avec des invités se doit de s'achever sur un dessert, comme par exemple un yaourt de cajou (page 110) du chapitre le petit creux de fin de repas, que j'ai proposé avec la sweet dukkah de cette même page.

Je prépare régulièrement de la dukkah (mélange d'oléagineux et de sel à saupoudrer) mais je n'en ai jamais imaginé une version sucrée. Hummm, ça sent divinement bon, c'est tout gourmand, et ça doit très bien aller sur des yaourts natures, une salade de fruits ou un yaourt de cajou !

Cependant, le yaourt de cajou se suffit à lui même. Mes cobayes se sont laissés piéger, persuader qu'il s'agissait d'un produit laitier alors que c'est l'association ingénieuse de la noix de cajou, du jus de citron, des dattes, et de la farine de coco qui permet d'obtenir cette préparation toute douce et goutue en bouche. Top !

Par contre, pour obtenir ce résultat, j'ai dû délayer beaucoup beaucoup plus que ce que la recette conseille. Je pense qu'il y a une boulette dans le livre (j'ai envoyé à ce sujet un mail à Cléa qui m'a répondu qu'il lui semble que tout est ok, mais elle va vérifier). En respectant la recette à la lettre, j'ai obtenu une préparation hyper compacte, à la texture proche d'un fromage ... et pas beaucoup de quantité pour 4. En ajoutant 20 cl d'eau, j'ai obtenu une consistance qui nous a plus et 12 cuillères à soupe, donc ok pour 4 parts, mais pas non plus excessifs.

Pratique, j'avais préparé la recette la veille puisque Cléa dit qu’on peut les conserver 4 jours au frigo.

En clair, un repas délicieux qui vous régalera, que vous soyez intolérant ou non au gluten, et surtout, que vous pourrez servir à n'importe qui, sans rien dire aux sceptiques voire, pire, aux réfractaires, qui n'y verront que du feu ! 

J'aurais dû m'arrêter là, mais comme Aline restait dormir et qu'il y a un chapitre petit-déjeuner, j'ai poursuivi l'expérience avec le petit gâteau du matin cuit dans un mug. C'était la recette de trop, celle qui n'a convaincue aucune de nous 2. Bien que j'en avais préparée la version gourmande, avec au cœur de la purée de noisettes, le résultat fut un biscuit hyper compact, sans trop de saveur à part la cannelle, et qui a eu raison de nous, en dépit de nos efforts, à la moitié. Et je dois même avouer, chose qui ne m'arrive jamais, que j'ai jeté au compost ce qui restait, car je savais que je n'y reviendrais pas. Dommage ! 

Étrangement, bien que j'ai préparé une pâte commune pour les 2 gâteaux et respecté les consignes (gros mug plus profond que large), un seul a gonflé. 

Il y a plein d'autres recettes tentantes dans ce chapitre, je ne m'avoue pas vaincue, loin de là, et me régalerais une autre fois dès le petit-déjeuner d'une recette sans gluten. 

Et vous, avez-vous déjà testé des recettes de ce livre ? 

Racontez moi ...